Ça y est, je me lance dans un GROS résumé... Mais vous allez voir que j'avais des vacances bien remplies !!!
Mercredi 21/10 :
Je passe à la concession Citroën de Meaux pour commander un jeu de 10 rondelles d'appui (celles qui sont situées entre les ressorts de soupapes et la culasse) pour ma 120cv (j'en ai perdu une en portant ma culasse en rectification). Il me dit qu'elles seront disponibles dès le Vendredi.
Vendredi 23/10 :
Bien évidemment, les rondelles commandées 2 jours auparavant ne sont pas arrivées. J'explique au type de Citroën que je vais redescendre dans le sud dès le lendemain, et que j'en ai absolument besoin. Il m'a répondu qu'elles arriveraient Lundi, et qu'ils me les enverraient directement par la Poste chez moi.
Samedi 24/10 :
Je pars de Meaux (dans le 77) pour redescendre dans mes Basses Alpes natales avec ma 90cv rouge. Il pleuvait (comme tout le temps dans le 77 d'ailleurs

), et alors que je m'étais arrêté à une intersection, un type en XM a fait un aquaplaning et m'est rentré dans le cul...

Bilan : pare chocs arrière abîmé et 2 extensions (ailes arrière gauche et portière droite) ont sauté

(j'ai fait un résumé plus détaillé dans le topic de mon autre VTS). De plus, avec tout ce retard, je n'ai pas pu arriver à temps à Châlons où un type devait me passer des pièces achetées sur eBay...
Dimanche 25/10 :
Repos.
Lundi 26/10 :
Je passe la journée sur ma 8 soupapes pour réparer les extensions et le pare chocs (cf. résumé dans mon autre topic).
Mardi 27/10 :
Je pars de chez moi à Digne-les-Bains pour aller à Sausset-les-Pins, là où je restaure ma 16 soupapes.
Mercredi 28/10 :
On attaque sérieusement les travaux ; dès 9h, je vais à la Poste pour aller cherche des nouvelles pièces que j'ai commandé : un roulement de roue arrière, un intermédiaire tout neuf et un joint de culasse renforcé 1,4 mm commandé chez GT2I
(cliquer sur les images pour afficher les photos en taille réelle).
Ensuite, on ramène la Saxo dans la garage. Je tiens à préciser qu'entre temps, des types étaient venus tourner autour de la voiture dans la rue, donc mes potes avaient soigneusement rangé la voiture dans le fond de la cour. Et ne me dites pas que je suis macho de laisser les filles pousser la caisse, ils ont fait ça quand j'étais dans le nord !
Bref, donc je disais : on remet la Sax' dans le garage :
Je commence par poncer les protections pare chaleur qui sont sur le collecteur et sous le tunnel central, ainsi que le carter d'huile moteur. Une vieille photo sortie des archives pour se rappeler de l'état initial :
Ce fut assez long quand même, car il fallait tout dégraisser... Bref, petit aperçu du carter d'huile une fois poncé :
Puis on peint tout l'ensemble avec de la peinture noire haute température :
Et voilà le résultat :
Ensuite, on remet de la pâte à joint au niveau de la jonction entre le carter d'huile et le carter moteur :
Puis on installe le carter d'huile en revissant avec une douille de 8. Au passage, j'étais bien content d'avoir mis toutes les vis triées dans des petits sachets, ça a énormément facilité la tâche pour le remontage !
Bon, ceci dit, il faut attaquer le haut moteur ; malheureusement, le facteur n'est pas passé pour me livrer mes fameuses rondelle d'appui :
J'appelle la concession de Meaux pour leur demander s'ils ont bien envoyé mes pièces, et ils ont répondu "non, désolé, on n'a aucune nouvelles, peut être la semaine prochaine car il y a un problème au niveau du fournisseur, donc ce n'est même pas la peine d'aller voir dans une autre concession, ils ne pourront pas avoir vos pièces eux non plus". Je ne vous raconte même pas à quel point j'avais les boules...
Bon, comme on ne peut pas encore avancer le haut moteur et en réfléchissant à une solution de secours en attendant, je commence par poncer mes jantes que je repeindrai ultérieurement. Pour le moment, je vais faire ça un peu "à la va vite", mais je le repeindrai dans les règles de l'art le jour où je changerai les pneus.
Et j'en profite aussi pour mettre un bon coup de jet haute pression sur la culasse et la dégraisser, car je n'ai pas envie qu'il reste un peu de pâte à roder lors du remontage.
Entre temps, un Saxiste habitant à Carry-le-Rouet (avec une VTR rouge Furio, que Laurent a déjà croisé au passage) est venu me rendre visite et m'a conseillé d'aller à une concession Citroën de Martigues pour leur parler de mon problème de rondelles. On attendra le lendemain pour voir tout ça, car il est déjà tard.
Jeudi 29/10 :
Avec mon pote, on décide de s'attaquer au train arrière. 2 mois auparavant, nous avions dû remonter l'ancien train car le nouveau avait la roue gauche complètement grippée. Donc on tombe l'ancien train comme on peut (cric + chandelles pour le descendre en douceur après avoir défait les 4 vis depuis l'habitacle avec une douille longue de 18).
Enfin, voilà le nouveau train arrière :
On démonte l'étrier (2 vis hexagonales avec une douille de 18), le disque de frein (2 vis Torx) et la tôle de protection (3 vis Allen de 5) :
Après avoir enlevé le cache moyeu avec l'aide d'un tournevis plat, on constate les dégâts... Vous le voyez grippé, vous ?
On installe l'arrache moyeu pour... arracher le moyeu justement !
Il n'est pas tout venu d'un coup, donc on refait la même technique pour retirer ce qu'il reste de la bague intérieure du roulement sur l'arbre :
En attendant, mon pote s'est occupé des demi trains avant, car lors du remontage, nous avions oublié le soufflet ainsi que la butée élastique !!!
Donc il redémonte tout :
Et tout ça pour 4 mauvais bouts de plastique... Ou comment perdre 2 heures.
Entre temps, on a eu une idée pour les rondelles d'appui : un collègue, qui remonte toujours sa Williams GrA, a un stock inimaginable de culasses Renault :
Dont une avec une soupape tordue :
Nous nous sommes dit qu les rondelles auraient peut être approximativement les mêmes dimensions, mais après avoir comparé, nous avons vu que les Renault étaient bien plus grosses que les Citroën...
Bref, une fois tout ça fini, on prend le moyeu avec le roulement neuf, et on part à cette fameuse concession Citroën à Martigues pour leur demander une solution à ces fameuses rondelles. Une fois là bas, on comprend mieux pourquoi elle s'appelle "Citroën Racing" : ils sont aussi garagistes Lotus, et au milieu des Xsara et C2, il y avaient une Exige, 3 Elise, et une 340R...
Enfin, on va voir le type (très sympa au passage), et on lui demande comment faire pour les rondelles. Il va voir sur son ordi, et ils me dit qu'elles seront disponibles pour le lendemain à coup sûr !

Ce sont vraiment des blaireaux à la concession de Meaux...
Au passage, on demande si on ne peut pas mettre un coup de presse pour sortir le roulement du moyeu. Il nous dit qu'il n'a pas le temps, mais qu'on peut l'utiliser tout seuls, comme des grands ! C'est vraiment un chouette type.
Malheureusement, au moment de démonter, on s'aperçoit que le nouveau roulement est trop petit... Et effectivement, le garagiste m'a dit "ils se sont gourrés, ils vous ont livré un roulement pour train arrière avec freins à tambours...".

Il nous propose de commander la pièce, car il peut également l'avoir pour le lendemain. Le problème, c'est que le roulement et le moyeu ne font qu'une seule pièce, et que ça coûte quand même dans les 127 € cette affaire là... Après tâtonnement, je décide de la commander car je ne sais pas comment faire autrement de toute façon.
Retour à la maison, on explique tout à un autre pote, et il nous répond "vous êtes bêtes, vous auriez dû prendre le moyeu de l'ancien train arrière, vu que le roulement est encore bon... C'est vrai que maintenant qu'il nous l'a dit, ça semble tellement simple qu'on n'y a même pas pensé !
On rappelle la concession pour savoir si on peut annuler, mais ils disent que la commande est déjà partie... Tant pis, de touta façon, avec 2 Saxo, ça ne fait rien si j'ai un roulement de rechange, ça me servira toujours.
Du coup, on décide de démonter le moyeu de l'ancien train arrière :
Puis on le remonte sur le nouveau train après lavoir dégraissé, puis relubrifié avec de la nouvelle graisse. Comme c'est un roulement à double rangée de billes en X, il faut le précharger en serrant l'écrou du moyeu à 80 N.m avec la clef dynamométrique.
Il reste à remonter le nouveau train arrière, et pour ce faciliter la tâche, on utilise la chèvre toute neuve de quelques jours :
On resserre les 4 vis depuis l'habitacle, toujours avec la douille longue de 18 :
Et voilà le travail ! Regardez comme c'est tout beau, tout neuf...
On installe les câbles de frein à main, qu'on tend à la louche (clef de 13), car il faudra de toute façon contrôler le serrage ultérieurement.
Enfin, il faut réparer la durite de frein que nous avions coupé lors du démontage, car elle était complètement grippée :
On coupe proprement avec la Dremel :
On récupère un ancien bout de durite sur l'autre train, et on veut assembler le tout avec des raccords de la Clio Williams de mon pote (vu qu'elle est entièrement montée en flexibles aviation maintenant) :
Malheureusement, les raccords n'allaient pas.

Le mieux, c'est encore que j'aille à la casse pour récupérer une durite complète sur une autre Saxo. Mais bon, on verra ça dans quelques jours...
On décide maintenant de s'occuper de l'habitacle : on remonte le mastervac (clef plate de 13), puis on remet la goupille entre la pédale de frein et le mastervac :
Au passage, je comptais changer les bouchons du plancher (c'est pas pour ce que ça coûte), car les anciens ne sont plus très étanches... Mais les bouchons avaient été commandés avec les rondelles d'appui à la concession de Meaux, dont je n'ai toujours aucune nouvelle. Je remonte donc les anciens avec du Silicone pour refaire l'étanchéité

:
Ultime nettoyage du plancher de l'habitacle :
Nous allons maintenant remonter la moquette. Avant tout, je suis allé acheter des panneaux de laine de roche pour environ 5 €.
Puis je les découpe à la bonne dimension (49 cm de large pour 120 cm de long si je me souviens bien) avant de les remettre en place :
On replace la moquette toute propre :
Ensuite j'ai commencé à remonter l'habitacle. Ce fut très long car j'ai 2 intérieurs, mais je les combine pour avoir un résultat vraiment propre (je récupère une mousse d'un siège, que je remonte sur l'armature d'un autre siège avec une housse récupérée sur un autre siège... Enfin, je ne vous raconte pas le bordel). Mais une fois remoné, ça commence à ressembler à une voiture !
Petit zoom sur les attaches que j'avais refait avec 2 vis H M8 lorsque j'ai découpé les passages de roue...
On remonte aussi quelques plastiques dans le coffre, mais un des ancien proprio avait mis des vis à bois... J'attendrai donc de retrouver des vraies vis à la casse pour finir de remonter le tout proprement :
Enfin, pour finir cette journée, je m'attaque à refaire le siège conducteur (changement partiel des housses et mousses), dont le réglage de l'inclinaison est cassé :
Les anciens proprios étaient quand même incroyables ! De vrais bouchers ! Vous avez déjà réussi à foirer l'espèce d'écrou pour le réglage du siège vous ?

Même en le faisant exprès je n'y arriverais pas...
Et voici enfin le siège conducteur remonté :
Sur le coup, j'étais tellement content que j'ai appelé un pote pour qu'il vienne s'asseoir dans la voiture (je l'aurais bien fait, mais j'étais tout sale) histoire de voir à nouveau quelqu'un à son volant...
Allez, le temps de ranger le garage et de se laver, je me couche à 3h15 du matin...
Vendredi 30/10 :
Début de la journée à 8 heures : on commence la culasse. On ressort la pochette de rodage reçue 2 mois auparavant :
Puis on enlève délicatement les anciens joints de queues de soupapes avec une pince à bec long. Malheureusement, ils étaient complètement secs, ce que n'a pas facilité la tâche pour leur démontage.
On graisse bien les nouveau joints, puis on les remonte avec une douille de 10 sur une rallonge pour se faciliter la tâche.
Un dernier coup de soufflette pour bien sécher la culasse :
Et voilà les joints remontés :
Ensuite, on part chez Citroën à Martigues pour récupérer les fameuses rondelles d'appui, ainsi que le moyeu de roue que j'ai commandé pour rien...
De retour, il faut se mettre à 2 pour remonter les soupapes. Pendant que je comprime les ressorts avec l'outil fabriqué à l'occasion du démontage, mon pote place les coupelles, puis les demi lunes avec un tournevis aimanté :
Attention : comme les soupapes ont été rodées, elles sont désormais appairées avec leurs sièges. Il faut donc les remonter dans l'ordre, c'est d'ailleurs pour ça que nous les avions placées dans des sachets repérés :
Et voici les soupapes remontées :
Il nous reste à positionner les 2 arbres à cames et les poussoirs hydrauliques, en prenant soin de préalablement huiler leurs paliers et de changer les joints à lèvre donnés dans la pochette de rodage :
On dégraisse ensuite les carters d'arbres à cames, puis on nettoie leurs portées de joint, et on huile au niveau des paliers :
Il faut mettre de la pâte à joint, puis placer les carters sur les arbres à cames. On ressert en "escargot" avec un embout Allen en 2 fois : 1ère passe à 5 N.m, puis 2nde passe à 10 N.m :
Entre temps, CitronVert est arrivé pour voir l'état d'avancement des travaux, et aussi pour nous donner un précieux coup de main !

Ça tombe bien, on ne sera pas trop de 3 pour resserrer la culasse.
Donc on met le tout nouveau joint renforcé (je sais que les 1ères Saxo avaient des problèmes de chauffe, alors mieux vaut prévenir que guérir), puis on serre les vis de culasse avec une douille Torx femelle de 14. Le serrage se fait là encore en escargot, et en 2 fois : 1ère passe à 20 N.m, et 2nde passe avec serrage angulaire à 270°.
Par contre, je n'ai pas changé les vis de culasse car après contrôle, elles sont encore bonnes (c'est à dire longueur sous tête inférieure à 122,6 mm). Ceci dit, ce n'est pas étonnant, car lors du démontage, je m'étais aperçu qu'elles n'étaient pas serrées...
Bref, une fois le serrage terminé, on remonte le volant d'inertie :
Puis le mécanisme d'embrayage, dont nous avions préalablement repéré la position pour faciliter le remontage.
Pour l'embrayage, j'en ai dégotté un d'occasion à 30 € fdp in et qui a 12 000 bornes (le disque était vraiment neuf), mais avec le mécanisme tout rouillé... J'ai donc remis l'ancien mécanisme avec le "nouveau" disque.
Ensuite, nous avons redressé le moteur avec la chèvre, puis nous avons accouplé la boîte. Encore un grand merci à CitronVert qui n'était pas de trop pour faire ça !

On en a profité pour monter une butée AP Racing renforcée, car je sais que les butées d'origine sont sous dimensionnées :
Il faut encore remonter les caches culbuteurs : on nettoie leurs portées, puis on mets de la pâte à joint :
Puis on les monte avec 24 vis Allen neuves (tant qu'on y est...) :
Ça a bien coulé de partout, donc c'est que l'étanchéité est bonne.

Par contre, j'avais oublié qu'une vis (pour fixer la bobine) est restée cassée dans le carter d'arbre à cames ; c'est dommage, mais je m'en occuperai plus tard, lord des "finitions".
On change maintenant les joints du collecteur d'admission (notez au passage l'état des anciens) :
Puis on nettoie la portée sur la culasse :
Quelques vis Allen plus tard, le collecteur d'admission est remonté :
Il reste encore à installer les quelques éléments restants sur la culasse (durites, crochets de levage, etc...). Au passage, nous avions bien fait de prendre des photos avant le démontage pour se rappeler comment c'était fait !
Et on peut maintenant relever le moteur !
Remontage du filtre à huile et de l'échangeur huile / eau :
Puis comme il est près de 3 heures du matin, je décide de terminer par le collecteur d'échappement. Mise en place du nouveau joint de la pochette rodage :
Pour bien le positionner, je l'ai enfoncé avec une douille longue de 10 et un marteau :
Ensuite, on resserre les gougeons en "escargot" avec une douille de 13 en 2 fois : 1ère passe à 10 N.m, t 2nde à 20 N.m.
Malheureusement, malgré ça, j'ai cassé la tige filetée du 5ème goujon dans la culasse, et ce dès la 1ère passe !

Il faudra que je m'en occupe plus tard...
Voici le moteur en fin de journée :
On fini de ranger le garage : il est 3h40 du matin.
