Allez, ça y est, je me lance enfin dans le déterrage de topic de mon autre Sax' !
Mardi 13/10 :
Alors que je rentre du boulot, un gros bruit est venu du train avant gauche, presque d'un coup. Le soir même, je mets la voiture sur cric dans la rue, je tombe la roue et je regarde rapidement s'il n'y a pas quelque chose qui se serait desserré. Mais je n'ai rien trouvé.
Jeudi 14/10 :
Dès le lendemain, quand j'arrive au lycée, je leur demande s'il ne peuvent pas jeter un petit coup d'œil dans la semaine. Le chef des travaux me répond "donne moi tes clefs, on va voir ça tout de suite"... Au moins, ils sont rapides ! Donc, je laisse ma voiture dans l'atelier du lycée, car il y a une partie d'enseignement professionnel en mécanique automobile ; voici un aperçu de leur garage (désolé pour la qualité des photos, mais ils m'ont pris à court, donc je n'avais pas mieux qu'un téléphone portable sur moi) :
Et niveau équipement, c'est pas mal non plus : l'atelier "moteur"...
Le banc de puissance :
Tiens, d'ailleurs c'est quoi ce prototype avec un moteur Gordini à côté du banc ? C'est pas récent, mais ça doit être marrant à conduire !
Bref, ils mettent la voiture sur le pont ; c'est vrai que c'est quand même plus pratique....
Le plus dur dans l'histoire c'est que je n'avais pas le droit d'y toucher !

Du coup, je devais me contenter de regarder les élèves faire alors que j'aurais bien mis un bleu histoire de me salir les mains moi aussi.
Bref, après diagnostic, ils me disent que ma rotule de direction intérieure a du jeu côté droit, et que mon amortisseur droit est HS. Sur le coup, je suis un peu surpris avec l'amortisseur, car même s'il fuit, ça ne vient pas d'un coup comme ça me l'a fait, et en plus ça ne devrait pas faire de bruit comme ça... Enfin, de toute façon, c'est pas grave, je comptais les changer.
Samedi 24/10 :
Ça y est, ce sont les vacances !

Je charge la Saxo pour redescendre dans mes Alpes natales. Mais avant de prendre la route, je vais faire le plein. Et arrivé à l'intersection de la station service, un gars en XM fait de l'aqua planning et me rentre dans le cul...

Heureusement que je l'ai vu venir, donc j'avais lâché le freins et commencé à redémarrer un peu pour "amortir" le choc. Bilan : peinture du bandeau noir du pare chocs arrière et 2 extensions (portière droite et aile arrière gauche) qui ont sauté.

Voilà comment me mettre de bonne humeur pour la journée...
En passant par Châlons, je devais chercher des pièces pour mon autre Saxo, mais avec le retard que j'ai pris sur la route (notamment à cause de la pluie), je ne suis pas arrivé à temps... :bah:Bref, autant vous dire que j'étais de super humeur le soir.
Dimanche 25/10 :
Repos.
Lundi 26/10 :
Je m'attaque à la partie carrosserie de la voiture. Voici le pare chocs, avec des marques sur le boudin noir :
On le démonte avec une douille de 10 (5 vis) et une clef Torx (2 vis) :
Un petit coup d'éponge pour faire propre, étant donné qu'il vient de traverser la France sous la pluie :
Puis on ponce, d'abord avec du papier de verre gros grains (du 120) à sec :
Puis on termine avec du grains fin (340) à l'eau :
Un dernier coup d'éponge, puis on protège avec du papier journal et du scotch :
Je prépare le pistolet, puis je verse la peinture noire, qui, même en la mélangeant bien, est bleue.
Bon, c'est pas grave, ça fera un peu
Tiouning avec un pare chocs bleu et rouge.
On enlève le journal de protection, et voilà la peinture en train de sécher (et qui, heureusement, est devenue noire) :
Pour parfaire l'aspect mat du pare chocs et enlever les quelques petites marques, il suffit de le frotter avec une éponge et un peu de Cif une fois que la peinture est sèche.
Avec le choc, l'absorbeur s'est abîmé, et une patte de fixation du pare chocs a été cassée :
Il faudra que j'aille à la casse pour en trouver un propre et le changer, mais en attendant, je le répare. Je prends 2 morceaux d'alu, puis je les découpe, perce et chanfreine :
On pose 4 rivets :
4 autres rivets, et voilà la patte provisoirement réparée :
Bon, maintenant, il faut s'attaquer aux extensions. On démonte celle de portière droite, très chiante à retirer avec la colle à carrosserie d'origine !
Et l'extension d'aile arrière gauche, encore plus chiante à retirer ! Maudite colle !
Bien sûr, tous les clips en plastique se sont cassés en retirant les extensions ; et comme il est 13h, Citroën est fermé, donc impossible d'en acheter pour le moment.
Je décide donc de changer mon dossier de banquette arrière en attendant. C'est un truc que je devais faire depuis cet été : alors que j'étais allé chercher un pote, j'ai laissé la voiture seule avec les vitres ouvertes pendant moins d'une minute. Et quand j'étais revenu, un chat était en train de s'exciter sur mon dossier arrière droit

:
Heureusement que j'ai un intérieur Cirrus de rechange à la maison, que j'ai acheté vu que c'est le même dans mes 2 Saxo...
Sur celui-ci, c'est le dossier arrière gauche qui est abîmé :
4 coups de cliquet avec une douille de 13 et une vis Torx pour démonter le dossier :
Et voilà une banquette toute "neuve" :
En attendant, Citroën est de nouveau ouvert. Je file chez eux, mais ils n'avaient pas de clips. Ce n'est pas grave, je me rends chez Peugeot, et ils m'en vendent 20 (référence 8565 36) pour 3,51 €.
De retour à la maison, on passe un coup de brosse métallique sur les pattes de fixation pour enlever la colle résiduelle jaunâtre d'origine :
Puis après avoir nettoyé l'intérieur des extensions, je perce les tétons en plastique (qui servent de détrompeur pour les pattes de fixation) avec la Dremel et un foret de 1 mm, sur environ 10 mm de profondeur (attention à ne pas traverser les extensions !) :
Une fois que c'est fait, je prépare l'Araldite pour coller :
Puis je place les pattes de fixation métalliques ; et pour bien les plaquer et qu'elles ne bougent plus à l'avenir (car ça se décolle avec le temps ces maudites extensions

), je mets des petites vis Parker à tête fraisée (pour bien "dilater" les tétons) de 0,8 mm de long :
Désolé pour la piètre qualité des photos, mais avec l'éclairage de la baladeuse, ce n'est pas facile.
On nettoie, on remonte, et voilà une extension plaquée contre la portière et qui tient pour de bon !
Mardi 27/10 :
Je pars de chez moi à Digne-les-Bains pour aller à Sausset-les-Pins, là où je restaure ma 16 soupapes.
Mercredi 28/10 à Samedi 31/10 :
Je passe mes journée à faire mumuse sur ma Saxo bleue (cf. mon autre topic)
Dimanche 01/11 :
Je rentre à Digne, je vais voir la famille et repos.
Lundi 02/11 :
Maintenant que les pièces sont arrivées (merci Mister Auto), je reviens sur ma 90cv pour m'attaquer aux amortisseurs et à la rotule de direction intérieure.
Il y a 2 topics super bien faits là dessus : un de Manu pour la
rotule, et l'autre de Nono pour les
amortisseurs avant.
On commence par desserrer les vis de roue (clef de 19) tant que la voiture est au sol, puis on la met sur chandelles et on enlève la roue (désolé pour la qualité des photos, mais je n'avais qu'un viel appareil numérique sous la main

) :
On dégage l'étrier de frein (2 vis avec une clef de 18), puis le disque (2 vis avec une clef Torx) :
L'écrou du moyeu est "serti" ; il faut donc le dessertir avec un petit tournevis plat eu un marteau. Au passage, mon tournevis y est resté...

Heureusement que c'est un Facom et qu'il est garanti !
Une fois qu'il est desserti, on remet une (belle

) jante en tôle, puis on repose la voiture sur ses roues :
Maintenant, on peut facilement accéder à l'écrou de moyeu (douille de 30) :
On remonte la voiture, puis on enlève à nouveau la roue :
Il faut enlever le boulon (attention, il ne suffit pas de le desserrer : il faut l'enlever complètement !) de fixation de la jambe de force sur le triangle avec 2 clefs de 17 :
Puis on défait les rotules. Le mieux pour ça, c'est d'utiliser une clef à chocs pneumatique : pour éviter que les rotules tournent en enlevant l'écrou, c'est le roi.

Donc une douille à chocs de 17 pour la rotule de direction :
Et une douille à chocs pour la rotule de barre stabilisatrice :
Ensuite, on "écarte" l'alésage de la jambe de force en tapant avec un marteau et un burin dans la fente :
Puis on désolidarise la jambe de force avec le triangle ; le plus facile pour ça, c'est de prendre un petit cric roulant, et de soulever au niveau du moyeu, tout en maintenant le triangle en bas grâce à une sangle qui passe sous le cric ; dans le tutoriel, Nono explique qu'on peut le faire en faisant levier avec un pied de biche par exemple, mais je trouve cette méthode plus "douce" car elle évite de forcer sur la caisse :
Il reste encore à défaire les 3 écrous au niveau de la tête d'amortisseur (clef de 13) :
Et voilà le demi train avant droit sorti !
Il faut encore changer les amortisseurs ; on bloque la jambe de force dans l'étau, puis on comprime les ressorts. Une fois que c'est fait, il faut enlever l'écrou de la tige d'amortisseur avec une clef à pipe de 18 et une clef Torx.
Bon, en faisant ça, j'ai cassé ma clef Torx dans la tige de l'amortisseur.

Et en plus, celle là, ce n'est pas une Facom... Du coup, j'ai fini avec la clef à chocs (toujours elle !), et c'est sorti tout seul.
Voici le soufflet et la semelle une fois le tout démonté :
Il reste maintenant à retirer la cartouche de la jambe de force en desserrant l'écrou avec une clef à griffe :
Voilà l'amortisseur ; effectivement, il était complètement mort : le piston à l'intérieur s'est dévissé de la tige.

Conclusion : plus aucun amortissement, et du bruit quand on le secoue...
Bien sûr, j'ai remis des amortisseurs Citroën d'origine.

Je les ai acheté à un particulier qui les vendait neufs (mauvaise commande) pour... 35 € fdp in.
Par contre, pour les butées, j'ai pris du SKF à 72,35 € la paire chez Mister Auto :
Avant de monter la butée, on la graisse, ça ne peut pas y faire de mal :
Pour le remontage, c'est exactement pareil, mais dans l'autre sens, et j'ai pris soin de ne pas remonter la rotule de direction car je dois encore changer celle au niveau de la crémaillère.

Pour ce qui est du remontage de l'écrou de moyeu, il faut prendre une clef dynamométrique pour le serrer à 140 N.m, car c'est lui qui assure la précontrainte du roulement à billes en X de la roue...
J'ai répété l'opération de l'autre côté, sauf que là, bien évidemment, comme il n'y a pas de palier intermédiaire sur le cardan gauche, en sortant la jambe de force, les cannelures du cardan sont sortie du différentiel, et j'ai perdu la moitié de mon huile de boîte.
Donc une fois l'amortisseur gauche changé (il était en meilleur état, mais il commençait à fuir), on remonte la jambe de force. On peut maintenant s'attaquer à la rotule de direction intérieure. On commence par enlever le filtre à air ; que c'est beau un TU 8 soupapes, ça a plus de gueule que les 16v avec des bouts de plastique dans tout les coins.
On finit de retirer le boîtier de filtre à air (un collier Colson à couper, et un autre à enlever avec une tenaille) :
On accède maintenant à la rotule de direction intérieure :
Pour la démonter, il faut enlever la vis Torx 55 entre le vérin de direction assistée et la crémaillère, puis on peut enlever le boulon qui maintient la rotule (douille de 18 + clef Torx de 45) : Manu l'explique super bien dans son tuto.
Il faut ensuite démonter la rotule intérieure avec 2 clefs (pour défaire l'écrou et le contre écrou) de 19 et de 22 ; bien sûr, il faut mesurer la longueur de filetage vissé, pour que les roues soient à peu près droites lors du remontage en attendant le parallélisme (cf. tuto de Manu) :
Et voilà la nouvelle bête, achetée à 27,47 € chez Mister Auto :
Je remonte tout, je démarre la voiture, et là... J'entends la pompe de direction assistée qui force en continu. Je pars faire un petit tour pour tester : il n'y a plus le bruit à l'avant droit, mais la voiture veut sans arrêt tourner à gauche, comme si le capteur de position de la crémaillère avait mal été repositionné lors du montage...
J'essaye de débrancher la batterie 10 minutes pour réinitialiser, mais ça n'a rien changé. Et comme c'est déjà le début de soirée, je laisse tout ça en plan.
Mardi 03/11 :
Le matin, je redémonte le filtre à air, je desserre la vis Torx 55 qui maintient le vérin de direction assistée sur la crémaillère, puis je démarre la voiture. tout s'asservit et se met en place. Par contre, lorsque je remonte, tout mon parallélisme a bougé : j'avais un pincement monumental !

Comme je dois en plus redescendre à Sausset dans l'après midi pour finir ma 16 soupapes (cf. mon autre topic), j'appelle vite fait un pote qui travaille à Norauto pour savoir s'il peut me faire le parallélisme en urgence.
Exceptionnellement, mon pote ne travaille pas, mais il me prend rendez-vous avec un de ses collègues. On charge la voiture, et direction Norauto Manosque.
Je fais faire le parallélisme, puis en reprenant la voiture, je constate qu'elle n'avance plus (mais alors vraiment plus !), et qu'elle fait un bruit sourd. J'ouvre le capot. Constat : le mécano a démonté le filtre à air pour accéder à la rotule de direction intérieure, et lorsqu'il a remonté, il m'a arraché un fil du capteur de température d'air (d'où ma perte de puissance) et a paumé un clip de fermeture du filtre à air (d'où ma fuite et mon bruit sourd).

Pu**in, mais ils ne sont pas vrais ces mécanos à 2 balles ! Comme je suis à la bourre, je continue comme ça. À la première casse venue, je récupère un clip, puis un fil de batterie pour ma 16 soupapes.
Je vais jusqu'à Sausset et fais encore et toujours de la méca toute la soirée sur ma Saxo bleue (cf. mon autre topic).
Mercredi 04/11 :
Je refais 900 bornes d'autoroute.
Jeudi 05/11 :
Je reprends le taff, et j'en profite pour ressouder mon capteur.
Voilà des vacances reposantes.
