Salut tout le monde !

Je fais mon come back après 4 jours sans nouvelles, mais pas sans activité, je vous rassure ! Je m'en étais arrêté à Mercredi dernier, alors que Gigi avait bien aimé ma Saxo "Camion de Pizza", avec son four à bois :
Jeudi :
Pour avancer plus vite, nous nous sommes partagé les tâches avec mon pote ; maintenant que la culasse est revenue de rectification, il s'occupe du rodage des soupapes ;
Il commence par monter les soupapes sur un mandrin de perceuse, et décalamine en enlevant le plus gros avec une lame de scie à métaux.
(Cliquer sur les images pour les afficher en taille réelle)
Puis il termine avec un bout de toile émeri :
Voilà un aperçu d'une soupape avant et après décalaminage :
Le rodage peut maintenant commencer ; on colle la tête de la soupape sur la ventouse du rodoir, puis on met 4 petits points de pâte à roder gros grain au niveau de la portée :
Et on tourne le rodoir pour user la soupape dans son siège, et ainsi refaire l'étanchéité :
On répète l'opération avec de la pâte à roder grain fin, et voilà la soupape rodée avec son logement :
A gauche, le siège rodé, et à droite le siège brut. La différence est difficile à voir sans agrandir la photo :
Comparaison d'une soupape rodée et d'une autre qui a 157 000 km et qui est encore dans son jus :
Là encore, on a regretté de ne pas restaurer une 8 soupapes...

Mais comme on dit, plus c'est long, plus c'est bon !
Bien évidemment, comme chaque soupape a été rodée avec son siège attribué, elles sont maintenant appairées ; il faut donc les repérer à nouveau pour qu'on les remette à la bonne place lors du remontage, parce que sinon, le rodage n'aurait servi à rien :
En attendant (bah ouais faut bien s'occuper, ça paraît rapide comme ça avec quelques photos mais c'est long à roder 16 soupapes.

), moi je m'occupe du 2nd four à bois.

Pendant la découpe :
Et une fois la disqueuse rangée :
Je fais comme la veille : découpe de la tôle, puis soudage des 2 vis pour la banquette arrière, on pointe, on vérifie que c'est à la bonne place, etc... Et voilà la 2nde aile réparée.
Au passage, j'ai fait exactement les mêmes découpes et cordons de soudure pour les 2 ailes afin d'éviter de déformer la caisse de manière dissymétrique.
Puis je me remets à souder au niveau de la jonction entre l'assise de la banquette arrière et le plancher arrière, car les tôles étaient décollées ; vue de dessus...
... puis de dessous ; on voit que ça chauffe depuis l'autre côté, donc normalement la soudure a bien pénétré :
Mais comme il reste du blaxon, ça fume légèrement.
Allez, encore 2/3 photos pour montrer que je n'ai pas fait semblant :
Toujours le blaxon qui n'aime guère ça :
Et voilà le résultat ;

les soudures ne sont pas toujours très belles à mon goût, car j'ai toujours des problèmes d'alimentation en gaz pendant que je soude :
Et maintenant, petite devinette : quel est le point commun entre ces 2 photos ?
Réponse : c'est le même endroit, mais il n'y a plus le trou trou.
Maintenant, il faut protéger / enlever tout ce qui nous gêne pour la peinture ; on maintient le faisceau habitacle en l'air, en l'accrochant aux poignées du plafond ; c'est roots, mais ça fonctionne.
On protège le tableau de bord :
Dernier ponçage très léger, puis dégraissage, et un ultime coup d'aspirateur :
Il ne reste plus qu'à brancher le compresseur, sortir le pistolet, et hop ! Un coup de Rustol pour traiter contre la rouille...
Et voilà l'habitacle enfin traité !

Regardez comme ça brille tout ça !

C'est-y pas beau ?
Pour finir la journée, j'ai commencé à protéger le faisceau dans le compartiment moteur :
La chaise en plein milieu, c'est pour tenir la pompe de DA et l'alternateur, car si je les laisse sur le sol, ça tire trop sur les fils du faisceau...
Vendredi :
Pas grand chose à raconter, car c'était surtout du nettoyage, nettoyage et encore nettoyage pour les 3/4 de la journée ;
J'ai attaqué en passant en peinture tous les trucs que je voulais peindre en noir mat :
Puis j'ai terminé de protéger le faisceau moteur et le pare brise avant de passer le compartiment moteur au Rustol :
Et voilà le résultat une fois terminé.
En parallèle, pendant que le Rustol séchait, j'ai commencé à passer 2 couches de blaxon dans l'habitacle (oui je sais, certains vont me dire que je suis idiot de blaxonner alors qu'eux galèrent à enlever tout ce qu'ils ont sur leur caisse, mais bon.

).
Le pistolet à blaxon :
L'habitacle terminé :
Reste plus qu'à attendre que ça sèche pendant la nuit.
On termine la journée avec une 2nde couche de noir mat. Ça me fait plaisir de passer en peinture, j'ai l'impression que les travaux avancent plus vite. Quelques exemples de pièces : jambe de force droite et cardan droit :
Une des coupelles de ressort avant :
Et le master vac :
Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que ça fait trop beau en noir mat.
Samedi :
En début de journée, je commence par blaxonner le compartiment moteur et en repasser une 3ème et dernière couche dans l'habitacle, histoire que ça puisse sécher dans la matinée :
Puis, pur ne pas rester à attendre sans rien faire, nous attaquons le moteur avec mon pote ; malheureusement, je n'ai toujours pas reçu la pochette de joints d'Oscaro, donc nous ne pouvons que commencer à remonter le bas moteur.
Après un rapide nettoyage intérieur avec du diluant, voici le carter :
Pour commencer, il faut remonter les pistons ; et pour ce faire, il faut soit acheter un compresseur de segments, mais ça vaut dans les 25 €, soit en fabriquer un maison avec un bout de tuyau en PVC et un collier Serflex :
Bon, je fais le malin avec mon outil maison, mais objectivement, il ne fonctionnait pas bien du tout.
Bref, on le serre sur le piston (après l'avoir huilé ou graissé pour faciliter le montage), au niveau des segments, et en tapotant dessus avec un morceau de bois et un marteau, on fait rentrer le piston dans la chemise :
Voilà les 4 pistons rentrés ; attention au sens : la flèche du piston montre le côté distribution.
De l'autre côté, ça donne ça ; on a mis du Sopalin sur le pied de bielle pendant qu'on rentrait les pistons (cf. 4ème bielle sur la photo), car on ne voulait pas qu'elles rayent les chemises...
Ensuite, on démonte les chapeaux de bielles, en faisant toujours très attention à leur sens de montage initial !!! Puis on change les coussinets de bielle et les paliers de vilebrequin (oui oui, ceux qui ont coûté au total 188 € chez Citron...

), et on remonte le vilo ; voilà à quoi on arrive :
On serre le tout (écrous de chapeaux de bielles et vis de paliers de vilebrequin) en 2 fois : à 2,4 DaN.m + 50°.
Ensuite (je ne vais pas tout détailler car c'est exactement l'inverse de ce qui a été fait lors du démontage

) on remonte le pignon de la pompe à huile sur le vilebrequin, la chaîne et la pompe à huile, puis les 2 carters avec de la pâte à joint après avoir pris soin de nettoyer les portées de joint.
On ne peut pas aller plus loin sans la pochette rodage ; on décide donc d'arrêter là :
En parallèle, le blaxon a déjà fini de sécher ; un dernier petit coup de nettoyage, et on va enfin pouvoir attaquer le moment tant attendu : mise en peinture de l'habitacle et du compartiment moteur !
On prend le demi kilo de peinture achetée au carrossier (40 € tout de même

), puis on règle le pistolet. Premier test :
Ça à l'air de rendre pas trop mal. Le réglage du pistolet est bon, la peinture suffisamment diluée :
Y'a plus qu'à...
Comme vous pouvez le voir, il y a le faisceau moteur qui gène pour peindre correctement le compartiment ; il faudra donc que je refasse une seconde passe, en déplaçant légèrement tout le faisceau quand la peinture sera sèche ; et puis j'avoue qu'il y a quelques petites retouches à faire dans l'habitacle.

(Bah ouais, je ne suis pas carrossier non plus !

) Et pour une raison que j'ignore, ça a fait un effet peau d'orange sur le plancher du coffre.

Mais dans l'ensemble, je suis même assez fier de moi pour le résultat final.
Qu'est ce que vous en pensez ? Moi j'adooOOOOooore !!!
Voilà tout, sinon le reste de la journée, j'étais complètement shooté par les vapeurs de diluant ; en une moitié d'après midi, je n'ai même pas réussi à monter un amortisseur sur ma jambe de force, c'est pour dire !
Je ne sais pas exactement quand est ce que je vais reprendre les travaux, car je dois absolument me trouver un appart en parallèle ; si je n'avais pas eu ça à faire, j'aurais bien aimé la terminer avant la fin des vacances !
Enfin, on verra bien, de toute façon je vous tiens au jus !
